Le b'non
La spirale du b'non
Le b’non
Le b’non, y é un bodin d’paille de sèye o d’mareutse qu’i fau coude avu un yun d’ronze, bodin su bodin. Te c’mmence en viran, pi après te vire, te vire, tant qu’à la fin. Y é pas maulézi, maulézi, ma faudro pas crâre qu’y s’fa en dous mineutes.
En français y s’appeule la vannerie spiralée. Nos porro dère en patois le ts’min sans fin pe cauzé d’la spirale. Les spirales, y en a pretot : la coqueuille d’l’escargot, l’follet ; apeu asteur la galaxie, le cyclone, l’ouragan sans eub·yi l’ADN. Ma le meu du meu à vouâ d’la spirale, y é tot d’min·me le follet. U moment des fouans, les dzos d’grand tsaud, tot p’run cop nos vouâ le fouan que s’soleuve de târre en viran, viran, apeu qu’monte dans le cieul c’man les uziaus. Y é pas qu’nos en a pou, ma y a tot d’min·me un ch’tit quéque tsouze.
Pe r’veni u b’non, bin le b’non ô servo à tot ; de corbeuille pe tot l’monde, u blondzi p’fare l’vé l’pain, de beune de motse p’les motses à mie, de greni p’le froment, etc…..
La corbeille en paille
La corbeille se fait avec un boudin de paille de seigle ou de laîche que l’on coud sur lui-même avec un lien de ronce.Vous commencez en tournant et vous continuez à tourner jusqu’à la fin. Ce n’est pas difficile, mais il ne faudrait pas croire que cela se fait en deux minutes.
En français cela s’appelle la vannerie spiralée. On pourrait dire en patois le chemin sans fin en parlant de la spirale. Les spirales, il y en a partout : la coquille de l’escargot, le tourbîllon d’air chaud ; maintenant la galaxie, le cyclone, l’ouragan, sans oublier l’ADN. Mais la spirale la plus remarquable, c’est tout de même le follet. Au moment des foins, les jours de grand chaud, on peut voir subitement le foin s’envoler en tourbillonnant et monter aussi haut que les oiseaux. On n’a pas vraiment peur, mais presque.
Pour revenir à la corbeille en paille, elle sert à tout : de corbeille à tout le monde, au boulanger pour faire lever le pain, de ruche pour les abeilles, de grenier pour le blé, etc….