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Ecrire le patois, une langue comme les autres
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  • Cherche contact avec les patois du sud de la Saône et Loire, du nord-ouest du Rhône et du nord-est de la Loire: Charolais, Brionnais, Haut Maconnais, Haut Beaujolais, Nord-Est Roannais...le pays du tse.... Michel Lapalus Contact : mlapalus@sfr.fr
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31 décembre 2010

Le patois de Saint Pierre le Vieux (71) canton de Tramayes

   Ce n'est guère la saison des vendanges, mais plutôt le jour à ouvrir des bouteilles. Oui, mais pas de bouteilles sans vendanges..! Bié la bon-ne an-née.

                                          Les vindindzes 
A Sanpiarre, autreva, les vindindzes se fayin quand les tropes étin rentrées du Beaujolais.Y avo de la veugne preto, ma surtout en Armont et à Ecossoule, quevo y éto bien torné. 
 Quand no vindindso, no invito les voisins, les voisines et pi quéques parentés. Arrivés à la veugne, tsaqun preno duve tsaponires- dous rangs- pe décrotsi lou rasons - les raisins- ; y en avo que se bouéssin, d’autres que s’agrabeussin le tor de la ceupe p’y mettre din un dzarlot, pi y falo bien ramasser teute les greumes que tsayin à couté. Y avo un dzarloti que passo dri les vindindsous avu son beunot pe ramasser la récolte des dzarlots.
 Quand y éto din un pianti, quemin y avo des poissiaux à tsaque ceupe et suvin des grou raisins, y fallo rinque prindre eune tsaponire.Pe les portous de beunes et pi ari pe le dzarloti, y éto molési pe passer à travers ç’té étsalas. Les portous mettin six beunes su le tsé et pi y z- y descindin u teneri. Quand y pieuvo y mettin un petion de saron su le tsé p’enpetsi les beunes de quilli en descindant. Y a ari deva que y en mettin su le su de grandze, de ç’tu saron. Le monde se moyo, y avo point de caputse, y se mettin eune botse piéyée su la tête pe se teni à la coi.Quand y fayo bon les dsounes tsantin ; y se dio ari quéques bredeneries pe faire rire ; y en a que tsortsin à faire des farces, surtout quand l’apiéyée éto finie.
 Les an·nées tardives, y avo des rasons qu’étin vredeya, y falo po les mettre din la seye, no les laisso pe les ramasser quinze dzeus pu tard ; y s’appelo grisemotter. Y fayo du ropi, y éto apre, y déssayo bien et pi y tseuyo le vin
Þ origine St Pierre le Vieux 71520….texte et orthographe de l’auteur, C. M. T., un Sanpiârri de Sanpiârre

 

 

 Les vendanges

 

 

 A Saint Pierre Le Vieux, autrefois, les vendanges se faisaient quand les équipes de vendangeurs étaient rentrées du Beaujolais. Il y avait de la vigne partout, mais surtout en Armont et à Ecussoles, là où les côteaux étaient bien exposés.

 Quand on vendangeait, on invitait les voisins, les voisines et quelques personnes de la famille. Arrivés à la vigne, chacun prenait deux rangs pour couper les raisins ; certains se baissaient, d’autres s’accroupissaient autour du cep pour mettre les raisins dans un seau ; puis il fallait bien ramasser les grumes qui tombaient à côté. Un homme passait derrière les vendangeurs avec sa petite benne pour ramasser la récolte des seaux.

 Quand on était dans une jeune vigne, comme il y avait des échalas à chaque cep et souvent des gros raisins, il ne fallait prendre qu’un seul rang. Pour les porteurs de bennes et aussi pour les collecteurs de seaux, c’était difficile de passer à travers ces échalas. Les porteurs mettaient six bennes sur le char et les descendaient au local du cuvage. Quand il pleuvait, ils mettaient un peu de sciure sur le char pour empêcher les bennes de glisser en descendant la côte.De la même façon qu'ils en mettaient sur le sol de terre battue de la grange. Les gens se mouillaient par mauvais temps, il n’y avait pas de capuchon, alors on se mettait un sac plié sur la tête pour s‘abriter de la pluie.Quand il faisait beau, les jeunes chantaient ; on disait aussi quelques bêtises pour faire rire ; on cherchait à faire des farces, surtout quand le travail était fini.

 Les années tardives, il restait des raisins encore verts, il ne fallait pas les mettre dans le seau; on les laissait pour les ramasser quinze jours plus tard.Cela s’appelait grisemoté (une 2ème vendange ). Cela faisait de la piquette ; on avait une boisson âpre et acide qui désaltérait bien et qui économisait le vin. ( traduction du pays du tse )

 

 

 

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Commentaires
M
E s'agrabeussint, nôs an s'met à cropetons (accroupis.)Y r'vint au même!
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