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Ecrire le patois, une langue comme les autres
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  • Cherche contact avec les patois du sud de la Saône et Loire, du nord-ouest du Rhône et du nord-est de la Loire: Charolais, Brionnais, Haut Maconnais, Haut Beaujolais, Nord-Est Roannais...le pays du tse.... Michel Lapalus Contact : mlapalus@sfr.fr
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7 mars 2011

Le patois de La Clayette (71)

Une page d'actualité d'André Livet du Brionnais, envoyé et commenté par Patrick Martin: pjpmartin.pagesperso-orange.fr:site:brionnais.htm.webloc

 


                                           André Livet, conteur du Brionnais


- Voici une lettre " patoise " rédigée par André Livet en février 2011. Cette lettre fait suite à un article paru dans le Journal de Saône-et-Loire le 18 février 2011 et intitulé " Friture sur la ligne Paray-Lyon " montrant que les usagers du TER Paray-le-Monial - Lyon subissent au quotidien les dégradations sur cette ligne (http://www.lejsl.com/fr/votre-region/charolais/article/4637950/Friture-sur-la-ligne-Paray-Lyon.html) :

Mon vieux Dzan Marie,

Y à quéqus' années dze me trouvau de passi su l'pont du t's'emin de fer à Crebegny, quand dse m'su aperçu qui manquau eune voie su la ligne de Paray. Dz' ai pensé qu' d's'avau p't'éte la berlue, mais va t'faire foutre, ils l'avint carrément enlevée. Comme d'zavos todzos vu c'te ligne, y m'en a foutu un coup. Dze m' rappelle qu'avant 40, qui z'y passau 80 trains pre dzos, qu'en gare de La Chette y s'y tzardsau: des grues à Potain destinée à servie dans les quate coins du monde, les bonnes bêtes de San Cretol p'lé grands restaurants d' Lyon ou ben d' la Côte d'Azur. Y s'y passau ari un biau train qu'y appelint " Le Croisic " qu'emmenau les touristes d'la Côte Atlantique à la Côte Méditerranée, tôt en découvrant not' belle campagne française...

Aussi d'zai été vraiment seurpris d' va qu'y avint enlevés c'té rails, car dsamais d'z'en avau entendu meurmeurer le moindre breu. Notés politiques si habiles habituellement à ce corri p'le bec n'en n'avint piper mot. Y'à pas u non pu le moindre article dans les dzornaux. Y m'a fait penser à la guerre de 40 où nos étau, c'ment y disins " mis d'vant le fait accompli. "

D'z'ai ben essayé d'me renseigner après la S.N.C.F. Y m'en simplement dit qu'iétau p'faire des économies... y'avin p'tète pas pensi qu'en laissant qu'eune voie y allau ben falla continuer d'entreteni l'reste. Y faut dère qui s'cassant pu la tête p'y mette en état, y é même eune honte d' va c'ment qu'sont sagouinés les abords (gares, remblais, tranchées, fossés etc...)

Y faut dère qu'la deuxième voie n'a été enlevée que jusqu'à Lamure sur Azergue (y étint p'tète fatigué p'faire le reste) si ben qu'àc't'heure quand y envoyant un train de Paray, y faut qu'y attendint qu'au soit arrivé à Lamure, p' dére qu'y en é un autre qu'r'vennent dans l'autre sens... Du coup le trafic est tôt estropié... malgré qu'y a des ordinateurs p' faire le calcul.

Y é p'ça qu' not biau-frère qu'habite Paris quand au vint nos va tôt les ans u mois d'août, ô passe pe Lyon, l'ordi que s'trompe jamais, dit qu'yé pu corre...!

Et tôt ça à eune époque où les transports par tsemin de fer sont pu propres p'l' environnement et où y a bié moins d'accidents que dsu sté putins de route...

C'te ligne serau pertant ben utile p' désenclavé not' Brionnais ou les industries s'en vont et où y s'en montent pu, faute de moyens de transports.

Que dère aussi de tos les étudiants ou les ouvriers que vont su Lyon et qu' pourrint bien pu nombreux prendre le train si les horaires les y convenint mieux et si y avau d'avantadses de trains. C'te ligne pourrau étau désengordzi les routes (la ercéa par exemple) où les gros culs, trop nombreux, sont souvent cause d'accidents graves

D'ze pense étau à teu notés anciens qu'ont u l'idée lumineuse d'faire c'te ligne alors que nos sont incapables de l'exploiter...

Mais y faut p't'ète pas désespérer, eune voie, ça pou s'remette...

Nos pou toudzos rêver ?

Ben l'bondzeu à ta feune.

L'Dédé de La Chéte


- André Livet sort son nouveau livre " Le zouave ". Après " Gardez le cap " (le récit de sa vie et celle de son épouse) en 2002, " Le chant du coq " (où il pense que l'individualisme pourrit la vie) en 2003 et " La ferme du Pâqui " (une fiction qui exalte les vertus du monde rural : amour des animaux, de la terre, grande solidarité...) en 2005, à 84 ans, André Livet sort son nouveau livre intitulé " Le zouave ", un roman historique sur un poilu de Verdun. Ce livre nous fait revivre, à travers les lettres de deux fiancés, le conflit le plus meurtrier qui ait ensanglanté l'humanité au cours des siècles derniers, tel qu'ils le vécurent au sein de la France profonde. Ce livre sera vendu, comme les précédents, au profit des organisations humanitaires (défi Anthony, associations d'handicapés...). Antoine Carel, né en 1887, dans une ferme de Mussy-sous-Dun, a connu très jeune les dures conditions de paysans. A 3 ans, il perd sa maman et son petit frère à la naissance de celui-ci. A 14 ans, il couchait dans l'écurie et battait au fléau. Enrôlé dans les zouaves en 14, couvert de ' totos ', il a vécu l'enfer de Verdun sous les ' marmites '. Pendant ce temps-là, Filo sa bien aimée coupait les liens sur la batteuse... ou pétrissait le pain de la famille ! étrange destin pour ce couple Brionnais qui s'est construit dans la douleur et les larmes, mais qui ne se lassant jamais de se battre, devait récolter plus tard les fruits de son courage. Ce récit est tiré d'une histoire vécue où les personnages, les lieux, et les faits ont réellement existé. Seuls les noms et prénoms ont été changés. Le courrier entre les fiancés a été imaginé par l'auteur.
' Le zouave ' d'André Livet, 194 pages, 15 euros, est disponible dans les librairies du Charolais-Brionnais ou directement auprès de l'auteur 1 bis chemin de Beuillon à La Clayette, tél. 03.85.26.83.34.
Article rédigé par Madeleine Jambon et paru dans le JSL du 10 novembre 2007.


- " Le Zouave " d'André Livet vient de paraître. Appuyé sur des faits vécus, André Livet, auteur paysan, dans son dernier ouvrage, nous fait revivre, à travers les lettres de deux fiancés Brionnais de Mussy-sous-Dun et Châtenay, le conflit le plus meurtrier qui ait ensanglanté l'humanité au cours du siècle dernier en 14-18, tel qu'ils le vécurent au sein de la France profonde .. " Le Zouave " est le quatrième ouvrage d'André Livet, Clayettois, après " Garder le Cap " en 2002, " Le Chant du Coq " en 2003 et " La Ferme du Pâqui " en 2005. Comme les précédents, ce livre est vendu au profit des organisations humanitaires telles que Défi Antony, associations d'handicapés (Oasis)... Vous pouvez vous le procurer au prix de 15 € dans les librairies et les OTSI en Charollais- Brionnais ou chez l'auteur (envoi postal) : 71800 La Clayette, tel : 03 85 26 83 34. Article paru dans le JSL du 3 novembre 2007.

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