Ôl a s'mé des pôres, pi des pastonades
Ôl a s’mé des pôres pi des pastonades
Il a semé des poireaux et des carottes
En martsant su eune pouante reuillouze, le Touâne avo pri mau so l’pi
En marchant sur une pointe rouillée, Antoine s’était blessé au pied
C’man tos les dzos, ô s’éto cutsi à la r’tsaude
Comme d’habitude, il s’était couché dans un lit défait
Quand nos y é, nos y é
Quand on y est, on y est (pas la peine de tergiverser, d’hésiter)
La Maria, al donno en r’tenant
La Marie tenait serré les cordons de la bourse
Leu dzardin éto breûssi pre-yon
Leur jardin était bêché profond
Oh bin su-la, ôl é pas bié cueut
Celui-la, il n’est pas bien cuit ( c’est un imbécile)
Le Dzan, ô tsome pu itié, ôl é parti és cinq cent diab-yes
Le Jean n’habite plus ici, il est parti loin, on ne sait où
Y a fallu la né pe qu’ô dépiè-ye
C’est seulement à la nuit qu’il a arrêté son travail
Dans les copes, les fromadzes s’agotan dans l’agotou
Dans les faisselles, les fromages s’égouttent dans l’égouttoir( en perdant le petit lait ou sérum)
Va don te fère cueure un u !
Va donc te faire cuire un œuf ! (fous-moi la paix !)
Nos pou dère qu’ôl occupe bié son monde
On peut dire qu’il prend beaucoup de place ( tant par les paroles que par les actes)