Qand la pouère é biète
Quand la pouère é biète, fau bin qu'al tsa-ye
Quand la poire est trop mûre, il faut bien qu'elle tombe
Cela devait arriver, c'est le destin
Quouâ don qu'ô tsome?
Où habite t-il?
Quouâ: se traduit par où, une des caractéristiques du Charolais-Brionnais
I avin caquyi des tsâtagnes tote la v'yie
Ils avaient mangé des châtaignes toute la veillée
Caquyi: fendre la châtaigne en deux avec les dents, puis pressurer chaque moitié en serrant toujours avec les dents pour en faire sortir la pulpe_ bien plus rapide que de l'éplucher deux fois.
Si t'vouâ les bressans que tétaillan, y é la piou dans pas lontemps
Si tu vois de gros nuages blancs côté Est, c'est la pluie dans pas longtemps
Quand les habitants du Haut Mâconnais voient de gros nuages blancs- appelés les bressans parce que supposés être au-dessus de la Bresse- pointer côté Est par dessus les collines, ils savent que la pluie arrive dans deux ou trois jours.
Tétatailli: montrer sa tête, sortir de terre pour les semences
Su-là, ôl a un greuil
Celui-la, il a de la chance
Greuil: grillon, mais aussi porte -bonheur ( presque le gri-gri africain)
L'monde san nians de crâre qu'noton botse a du lâ
Les gens sont bêtes de croire que notre bouc a du lait
Une phrase, qui parait-il servait à tester la connaissance du patois au cours de rencontres
L'monde san nians: le monde est ici employé avec un verbe au pluriel(san), assez logique au fond puisqu'il se traduit par... les gens.
Noton: le pronom a en patois un masculin et un féminin; noton botse, notre bouc; note tseuvre, notre chèvre