Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ecrire le patois, une langue comme les autres
Ecrire le patois, une langue comme les autres
  • Cherche contact avec les patois du sud de la Saône et Loire, du nord-ouest du Rhône et du nord-est de la Loire: Charolais, Brionnais, Haut Maconnais, Haut Beaujolais, Nord-Est Roannais...le pays du tse.... Michel Lapalus Contact : mlapalus@sfr.fr
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
7 avril 2011

Su l'tas d'frisons

 

 

Su l’tas d’frisons

                                               Sur le tas de copeaux

 

 

_T’y sé ti qu’le gâs u m’nusi va vouâ la feune du boutsi ?

_Sais-tu que le fils du menuisier est l’amant de la femme du boucher ?

 

_Ys’y di bin, ma fa…

_Tout le monde en parle…

 

_Eune si beule feune pe stu grand bredin, yé ben d’la confiteure à des cotsons !

_Une si  belle femme pour cet imbécile ; l’amour est aveugle !

 

_Y va p’tète pas deuré…                                                                               

_Cela ne va peut-être pas durer…

 

_ Y a des cops,y é li qu’vin vé le m’nusi !!                                                                                        

_Parfois, c’est elle qui vient chez le menuisier !

 

_Te crâ ?

_Tu crois ?

 

_Y en a qu’les an vu p’le feuron su l’tas d’frisons.

_On les a vus depuis la petite fenêtre sur le tas de copeaux.

 

_Al é bié tsansouse la feune du boutsi; ma, dzamé pressone m’a renvreussi su un tas d’frisons. Y éto toudze  su l’arbe mo-yi, su les piârres o des cops min-me dans les épeunes.

 _Elle en a bien de la chance la femme du boucher ; moi, personne ne m’a jamais renversé sur un tas de copeaux ! C’était toujours sur l’herbe mouillée, sur les cailloux ou parfois même dans les buissons.


_Davu les hommes yé bin sovan c’man san ; t’y sé bin !

_Avec les hommes, c’est souvent comme ça, tu le sais bien !

 

_Acueu-te vouâ ; dze va seûrment meûrri avan ta. Y m’fro piézi qu’te meûte quéques emboutées d’frisons u fond d’mes quate piantses ! 

_Ecoutes-moi ; je vais mourir la première de nous deux. Je serais heureuse que tu mettes quelques grosses poignées de copeaux au fond de mes “quatre planches” !!


 

 

Publicité
Commentaires
M
V'là t'y pas qu'j'â ubié in "s" à histouèr!
M
C'ta ptchiote hitouèr' m' piè bin, ill è bin brave!
Publicité