Te m'crara si t'vou
Te m’crâra si t’vou
Tu peux me croire
Sa feune l’avo si tant trachyoné qu’ ôl avo fini pe tsomé u yé
Sa femme l’avait tant malmené qu’il avait fini par rester au lit
Ol éto v’ni à l’abrondie d’pou que n’gun po-ye le r’cognète
Il était venu au crépuscule de peur d’être reconnu
I avin zu biau s’avreussi, y s’étin renv’ni tot trempe
Ils s’étaient mis à l’abri de la pluie, et pourtant ils étaient rentrés complètement mouillés
Ol avo bié crézu qu’ô s’éto predu en passant p’le bos
Il avait bien cru qu’il s’était perdu en passant par le bois
Y en a grou d’treufes st’an-née
La récolte de pommes de terre est excellente cette année
Nos van s’maryi la s’min-ne que vin
Nous allons nous marier la semaine prochaine
Y é pas san qu’é san
Nous ne sommes pas du tout d’accord
Dz’me d’mande si un dzo t’va tsomé arrète
Je me demande si un jour tu pourras t’arrêter de travailler
T’é c’man la mére à la serpent, qu’donne épi que r’prend
Tu es comme la mère à la serpent(la couleuvre) qui donne et qui reprend
O fa-yo l’pouan dans la potse
Il faisait le poing dans la poche, il cachait sa colère
Si nos entend les tous, y fara bon d’min
Si on entend les crapauds chanteurs, il fera beau demain
Depeu qu’ôl avo pri mau à la dzambe, y éto maulézi pre lu d’monté u greni
Depuis ses douleurs à la jambe, c’était difficile pour lui de monter au grenier