Al seugno p'le feuron
Al seugno p’le feuron pe vouâ teus les gâs du tsarivari
Elle regardait par la lucarne tous les garçons du charivari
A l’occasion du remariage d’une veuve ou d’un veuf , le groupe des jeunes hommes du village manifestait sa désapprobation, voire son opposition, par une manifestation bruyante devant la maison des futurs mariés. Appelé tsarivari , cette très ancienne tradition, avant de disparaître était simplement devenue une façon de se faire payer à boire par le futur marié. Mais elle restait encore une atteinte à la liberté des personnes et à la vie privée.
T’é goné c’man un pati
Tu es aussi mal habillé qu’un chiffonier
Lu, qu’dio ran, ô s’éto mi à m’né la dzape, u grand ébrelut’ment d’sa feune
Lui, qui ne disait rien, s’était mis à beaucoup parler, au grand étonnement de sa femme
Si tant qu’y en a, qu’nos va pas po-ya tot y en-m’né
Il y en a tant, que nous allons être obligé d’en laisser
T’y a détarmé c’man eune borrique, t’vouâ don pas qu’ta pâte é piène de catons
Tu as déléyé ta pâte comme une idiote, elle est pleine de grumeaux
T’a enco mi la cabane su l’tsin
Tu as encore mis la cabane sur le chien
Tu as mis le désordre partout
Y s’y di bin, qu’le grand Dzan va vouâ la Tiéneute teus les sas
La rumeur dit que le grand Jean va voir Etiènète tous les soirs
I étin cozins d’la feusse gautse
Ils étaient cousins de la fesse gauche
Ils n’étaient pas du tout parents
Du temps qu’te y é , t’porro bin m’adzu à rétraubyi stés dous touries
Pendant que tu es là, tu pourrais m’aider à rentrer à l’étable ces deux génisses
Eune ch’tite v’zite, y fâ toudze pièzi ; s’y é pas quand t’vin, y é quand t’t’en va !!
Une petite visite, cela fait toujours plaisir ; si ce n’est pas quand tu arrives, c’est quand tu t’en vas !!