Le Jouanès s'éto fé eune farnire
Le Dzouânès s’éto fé eune farnire de pommes dans la boutseure, pe po-ya en mandzi en r’venant d’classe
Joanès s’était installé une réserve de pommes dans la haie de façon à pouvoir en manger en rentrant de l’école
Ôl avo batailli tant qu’à la grand-né pe rentré son fouan
Il avait travaillé dur jusqu’à la nuit tombée pour rentrer son foin
Sa biaude tote déniapée penguyo d’rri leuille
Sa robe en lambeaux traînait presque jusqu’à terre derrière elle
Le ramé fregono le pousso
Le balai soulevait la poussière
Bodzi pas, ô va bin en rabate
Ne vous faites pas de soucis, il va bien se modérer tout seul
Les gamins avin gasvalé pretot dans le dzardin
Les gamins avaient piétiné partout dans le jardin
Ôl éto tot gonche, prét à pieuré
Il était très ému, prêt à pleurer
C’man don, qu’i s’fé qu’ô sa v’ni à pis, lu qu’a un si biau vélo ?
Pourquoi est-il venu à pieds alors qu’il a un si beau vélo ?
Tseufe vouâ ta feuye, la feune, v’là les corrous d’mé !
Femme, appelle ta fille, voilà les coureurs de mai !
Ô s’éto entrapé dans la tsaîn-ne du tsin
Il s’était pris les pieds dans la chaîne du chien
Al avo tot engouilli dans le carton d’vant de corri à la poste
Elle avait bien tout emballé dans le carton avant de courir à la poste
Le Touâne, p’le carmentran, ôl avo dansi le frotte-beurion tote la né
Au carnaval, Antoine avait dansé le slow toute la nuit