4 Quéques tsapiaus sû les mots
4 Quéques tsapiaus sû les mots Les signes de ponctuation
1 - L'apostrophe est utilisée en patois pour rester au plus près de la langue parlée et signifier les voyelles muettes (celles qui ne se prononcent pas).
v'ni don d'min sâ venez demain soir
le ts'min le chemin
le ts'vau le cheval
l'atson la hache
la r'vire la rivière
Peut-être ne faut-il pas exagérer l'emploi de l'apostrophe ou écrire alors la revire. A chacun de choisir.
2 - Le tiret indique la liaison entre deux syllabes du même mot pour faciliter la prononciation
la traub-ye la table
le peup-ye le peuplier
dze traîn-ne je traîne
st'an-née cette année
Bien sûr, le tiret n'est pas à employer trop souvent (voir le sous-chapitre suivant 4)
3 - L'accent circonflexe marque une voyelle appuyée
la târre la terre
le tsâgne le chêne
4 - L'accent aigu ou grave est toujours noté, même devant la consonne double
la batèsse l'abreuvoir
la grouèsse la poule couveuse
L'accent grave est utilisée sur les voyelles appuyées
le bòyau le boyau (prononcer le bo-yau, l'accent évite le tiret mais laissons les débutants démarrer avec le tiret s'ils le souhaitent).
5 - Le e ou le eu, le eu ou le êu ?
dze dreme ou dze dreume je dors
ô bresse ou ô breusse il bêche
A propos du tse, on est passé du pàyis du tse au pàyis du tseu et enfin au pàyis du tseû (à revoir peut-être)
6 - Les liaisons
nos an (se prononce nos z/an) nous avons
Comme dans le français, la liaison se fait en parlant entre pronom et verbe. Mais c'est loin d'être de même avec le verbe et le complément :
y é un biau dzardinc'est un beau jardin (se prononce en français : c'est t/un) (si on garde l'orthographe française pour le verbe être, inévitablement les nouveaux patoisants feront la liaison entre verbe et complément, y est t/un biau dzardin …. ce qui n'existe pas dans la prononciation du patois).
ôl allo à la fouère il allait à la foire (se prononce sans liaison au contraire du français, ce qui oblige à supprimer la lettre t à la fin du verbe allo)
Les signes de ponctuation utilisées dans l'écriture sont évidemment variables selon la prononciation, c'est à dire d'une petite région à l'autre ou d'un village à l'autre. A chacun de s'adapter selon son parler. Ceci ne peut être valable, bien sûr que pour les accents. Sinon, il y aurait autant d'orthographes que de patoisants(tes)... !!