Les cueurdes
Fleurs de courges
Y è ma, la cueurde. Dze vin d’Amérique davu mes fréres pi mes sues : l’ troquis, les treufes, les tapines, les favioules, la tomate….Des sacrés târra·yons, les Indiens d’Amérique ! En étsandze, y an été emboconé de pyin d’maladies. Pu d’la mouéti an meûrri en quéques an·nées. Y va bin s’pai·yi un dzo !
Pe r’veni és cueurdes, y a un ch’tit proverbe : « Y a ran qu’les mentous qu’an des braves cueurdes ».Dze devro pas y dère ; ma, st’an·née dans mon dzardin., dz’en é zu des beules de cueurdes. Apeu vos éto ? ?
C’est moi, la courge. Je viens d’Amérique avec mes frères et mes sœurs : le maïs, les pommes de terre, les topinambours, les haricots, la tomate….Des paysans très compétents les Indiens d’Amérique ! En échange, on leur a transmis de nombreuses maladies. Plus de la moitié sont morts en quelques années. Cela va bien se payer un jour.
Pour en revenir aux courges, il existe un petit proverbe : « Il n’y a que les menteurs qui ont de belles courges ». Je ne devrais pas le dire, mais, cette année, dans mon jardin, j’ai récolté de belles courges. Et vous aussi ? ?
Mot à mot : y an été emboconé _ ils ont été empoisonné
des braves cueurdes _ des belles courges
Le proverbe est cité dans le Pays de la Noue (Trivy) d’Emile Condette.