Les favioules
Les haricots
Les favioules
« Quouâ qu’ôl é mon p’tiét Dzan ? Quouâ qu’ôl é ? T’l’aro pas vu des cops ? Dze vodro qu’ôl alle me qu’ri eune quinzin·ne de pachiaus d’alogni pe ramé mes favioules »
« Ton Dzan, ô s’é enra·yi du coûté d’la r’vire. I san tras-quate gars pi autant d’feuyes que préparan un barbequiou p’su sa. T’vou pas vouâ tes pachiaus audzordeu »
« Ô faro meu de s’renv’ni vés sa mére putot que d’corri la gamine »
« T’a p’tète pas vu qu’ton gars avo grandi ; y é bin sovent qu’les méres y vouâyan ran »
« Couéze-te ! Nos les a bin vu les tin·nes de gamins »
« Ma, les min·nes de favioules, i san ramés de stu matin ! ! ! »
Les haricots
« Où est-il mon petit Jean ? Où est-il ? Est-ce que parfois tu ne l’aurais pas vu ? Je voudrais qu’il aille me chercher une quinzaine de tiges de noisetier pour ramer mes haricots »
« Ton Jean, il est parti du côté de la rivière. Ils sont quelques garçons et filles qui préparent un barbecue pour ce soir. Tu ne verras pas tes rames de haricots aujourd’hui. »
« Il ferait mieux de rentrer chez sa mère plutôt que de draguer les filles »
« Tu n’as peut-être pas vu grandir ton fils ; c’est souvent que les mères ne voient rien. »
« Tais-toi ! On les a bien vus les tiens de garçons. »
« Moi, les miens de haricots, ils sont ramés depuis ce matin ! ! ! »