Les tsous
Les tsous
La sope de tsous
« Hé ! l’homme dilé, t’saro ti pianté des tsous ? »
Le dzornali s’é r’viré , ôl a martsi vés la feune. « Y a pas ranque les tsous qu’dze sé pianté ! »
La feune a avizé l’homme ; l’homme a avizé la feune. Les zieus d’la feune se san almé d’eune drôle de l’mire.
« T’a p’tète pas enco mandzi ; entre don ; dze va te rétsande l’reste d’la sope de tsous »
Le mandzi, le couvert apeu si tot va bié la feune : pu tsanssou p’un dzornali, y é maulézi ! !
La soupe aux choux
« Hé ! l’homme là-bas, sauriez-vous planter les chous »
Le journalier s’est retourné et a marché vers la femme.
« Il n’y a pas que les choux que je sais planter »
La femme a regardé l’homme ; l’homme a regardé la femme.
Les yeux de la femme ont brillé d’une étrange lumière.
« Vous n’avez peut-être pas encore mangé ; entrez donc ; je vais vous faire réchauffer ma soupe de choux. »
A manger, un toit et si tout va bien une femme : plus chanceux pour un ouvrier agricole saisonnier, cela paraît difficile ! !