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Ecrire le patois, une langue comme les autres
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  • Cherche contact avec les patois du sud de la Saône et Loire, du nord-ouest du Rhône et du nord-est de la Loire: Charolais, Brionnais, Haut Maconnais, Haut Beaujolais, Nord-Est Roannais...le pays du tse.... Michel Lapalus Contact : mlapalus@sfr.fr
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23 février 2010

Le saudze beûtou

IMG_3004

Au bord du chemin, tout près de la source, on peut voir encore une grosse souche noircie par lefeu.

 

 

_ « Stu cop, y pou pu deûré ; i fau qu’te fa·ye quétsouze » qu’avo di la Dzane à s’n-homme. I fau dère qu’en martsan à coûté du saudze beûtou vés la serve, nos entendo des drôles de breûts. Bié seûr dzamé l’dzo , ma toudze la né. C’man si quéqu’un que guémento, pi que breuillo. Depeu des dzos, l’monde cauzan d’la bêête du saudze.

Ma fa, l’homme d’la Dzane a pri son fortsi à grand mangue, pi eune bréssie d’paille.

_ « Dz’en va bin t’l’enfeumi ste bêête ! ! Dze va la beuch·yi man un cotson ! ! T’va vouâ si al va sorti d’sa beûte ! ! ! »

Pouan de bêête quà sorti du saudze ! ! Ran de ran ! L’saudze a pri fu. Y é ran qu’après qu’i an trové la bêête tote nére, tote greu-yie.

Drôle de bêête ; y éto le ch’tit brelot du Toine que dzeuillo à fâre pou u monde qu’passo près de la serve. Poure gamin….. qu’se volo trop malin .

 

 

 

Le sauge creux

 

 

_ « Cette fois, ça ne peut plus durer ; il faut faire quelque chose » avait dit Jeanne à son mari. Il faut dire qu’en passant près du vieux saule creux, on entendait de drôles de bruits. Evidemment jamais pendant la journée, mais toujours la nuit. Comme si quelqu’un poussait des plaintes et tout de suite après des beuglements aussi forts que ceux d’un troupeau de vaches ! Depuis plusieurs jours, tout le monde parlait de la bête du saule.

 Cette fois c’est décidé, le mari de Jeanne a pris sa fourche à grand manche (et à trois dents) et une brassée de paille.

_  « Je vais l’enfumer cette bête ! ! Je vais lui brûler les poils comme un cochon ! ! Il faudra bien quelle sorte de son trou ! ! »

 Mais aucune bête n’a sorti du vieux saule. Rien de rien ! Le saule a pris feu. Ce n’est qu’après qu’ils ont trouvé la bête toute noire et complètement carbonisée.

 Drôle de bête ! ! ! C’était le petit berger d’Antoine qui s’amusait à faire peur aux gens qui passaient près de la source. Pauvre gamin… qui se voulait trop malin.

 

 

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Commentaires
J
vous écrivez le patois presque phonétiquement et je retrouve l'accent et les intonations du québécois...
O
Je n'y avais pas pensé, mais le mélange patois, superstitions et humour noir, c'est plutôt détonnant. J'ai bien ri, bravo !
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