La Dzane
La Dzane
Al a corri tant qu’à la r’vire ; quouâ don qu’ôl é
mon grand Dzan ?
Al a pri la corsire que meune à la serve ; quouâ don
qu’ôl é mon ch’tit Touâne ?
Al s’é enrailli du coûté d’l’étang ; quouâ don qu’ôl
é mon biau Tiène ?
Al a martsi tot l’long du ria ; quouâ don qu’ôl é
mon grou B’nat ?
Al s’é renv’ni p’le tsemin du crot ; quouâ don qu’ôl
é mon brave Dzozé ?
Al s’é pentsi pe vouâ l’éille du puits ; quouâ don
qu’i san ? quouâ don qu’i san ?
Réveuille-te la Dzane ! !
Réveuille-te ! ! I fau t’renv’ni vés ta.
La Dzane, al tsertse ses galants ; ses
galants qu’san parti à la guérre. La guérre qu’en fini pas, c’man totes les
guérres. Si un dzo vos passi à coûté d’la Dzane, li cauzi pas d’ses galants. I
san ran qu’à leuille.... ! !
La Jeanne
Elle a couru jusqu'à la rivière; où est donc mon grand Jean?
Elle a pris le raccourci qui mène à la source; où est donc mon petit Antoine?
Elle est partie du côté de l'étang; où est donc mon bel Etienne?
Elle a marché le long du ruisseau; où est donc mon gros Benoît?
Elle est revenu par le chemin de la mare; où est donc mon bon Joseph?
Elle s'est penché pour voir l'eau du puits; où sont-ils donc? où sont-ils donc?
Réveille-toi la Jeanne!! Réveille-toi!! Il faut rentrer chez toi.
La Jeanne, elle cherche ses amants; ses amants qui sont partis à la guerre. La guerre qui n'en finit pas comme toutes les guerres. Si un jour, vous rencontrez la Jeanne, ne lui parlez pas de tous ses amoureux. Ils ne sont rien qu'à elle....!!