Le battou
Le battou, c’est le lavoir , mais aussi le battoir -une palette en bois utilisée pour battre le linge au moment du rinçage.
Le lavoir peut être le lavoir municipal construit souvent à la fin du 19ème siècle ou simplement, avec ou sans abri, une mare, une rivière, un ruisseau.
Le linge est sorti du beuillou, ancêtre de la lessiveuse. Mis dans la panire –la paniére en osier- et installé sur la s’vire ( la breutte, la beurouète ) -la brouette-, il s’en va jusqu’au lavoir.
Une heure, deux heures ou trois heures de travail ! Les genoux : ankylosés ! Le dos : douloureux ! Les mains : glacées ! Tout ça, n’empêche pas de bavarder, ni parfois de chanter.
Le plus dur est sans doute le retour car le lavoir est généralement situé plus bas que le village.
Ah !
dz’é eub-yi d’vos y dère, y a ran qu’des feunes u battou.
Ah ! j’ai oublié de vous le dire, il n’y a que des femmes au lavoir.
Et si par hasard, un homme se propose pour prendre les brancards de la brouette ; ce n’est jamais tout à fait…par hasard.
La grand-mère, essoufflée, s’est arrêtée au milieu de la côte. Elle se souvient :
« A moi aussi, on est venue pousser ma brouette…Il y a si longtemps…Plus personne, aujourd’hui…Adieu fleurette, bonjour misère… ! »
La photo est de Thierry Sabot, auteur du site de La Gazette Web : http-::www.histoire-genealogie.com/spip.php
Chez lui , en patois du Velay, le battou s'appelle la maluche. Chaque semaine, sauf en été, La Gazette Web présente documents et photos du passé de la vie des gens ordinaires.
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