La tsérrue v"vant les bus
La tsérrue d’vant les bus
La charrue devant les bœufs
Faire les choses à l’envers, débuter un travail par la fin. Mais , autrefois, l’expression signifiait surtout attendre un enfant avant le mariage. Une situation pointée du doigt par le clergé vers la “principale coupable” : la femme…. ! Pour le village, la chose était plus volontiers acceptée si le mariage suivait. Par contre la mère célibataire était plus ou moins rejetée de la communauté.
« On sait que le nombre d’enfants, nés deux, trois, quatre mois après le mariage est très grand dans le Morvan, la Puisaye, l’Auxois… » Henri Vincenot La vie des paysans bourguignons…
Et sans doute ailleurs aussi, bien sûr…. Facile d’aller voir aux archives communales si la tsérrue éto sovent d’vant les bus.. !
Les dradzies san pressi
Les dragées sont percées
Elle n’était plus vierge au mariage
Ôl a pri la vatse pi l’viau
Il a pris la vache et le veau
Il a épousé la mère et l’enfant
Pas trop féministe, le patois !! Autant dire une autre planète ; la place de la femme a fait de grands progrès. Pourtant la paysanne était à cent lieues de la mère au foyer. Elle gérait financièrement la vente de toute la basse-cour( œufs, poules, lapins, etc…), les fromages, le beurre, les chevreaux… En plus elle participait au travail des foins, des moissons, du ramassage des pommes de terre et des topinambours, sans oublier le jardin toujours indispensable…. Qui dit mieux… ??
Al li avo frotté la dzambe davu un touillon d’eurties
Elle lui avait frotté la jambe avec une poignée d ‘orties
L’Dzan s’éto mi en raveune après sa feune
Jean s’était mis en colère contre sa femme
Site te don (ou chite te don), dze va allé qu’ri eune boteûille à la cave
Assieds-toi, je vais chercher une bouteille à la cave