La tsézire
La tsézire
La tsézire - la cage à fromages – placée à l’ombre assure séchage et protection. Souvent placée sous un appentis – la tsape – ou mieux encore sous l’avant-toit près de la porte d’entrée. Accrochée à une corde qui coulisse sur une poulie fixée sous le toit, elle monte et descend au gré des besoins. C’était du moins la méthode en Brionnais, Charolais et Mâconnais avec les fromages de chèvre.
La tsèzire semble être l’exacte traduction d’un mot de vieux français : la chazère ou la chazière, un panier d’osier où l’on séchait les fromages. Il aurait pour origine le mot latin caseus(caséine)ou l’autre mot latin casa(la maison) avec pour dérivé case ou casier. La cage à fromages aurait pu aussi devenir la fromadzire en partant du mot fromage; mais il faut garder le conditionnel ; aux linguistes de nous informer et de choisir…Pour info, on retrouve aussi le mot casa (la maison) dans le nom de lieu, La Chaise-Dieu.
La tsézire est gérée par la paysanne ; elle est l’aboutissement d’un rythme de travail quotidien :
_la traite : la tseuvre- la chèvre -, le copon- le petit seau à traire muni d’une poignée-,
_l’emprésurage : la seûille de cailli - le seau de lait caillé -,
_le moulage : la cope- la faisselle-, l’agotou- l’égouttoir-,
_le séchage : la tsézire.
Une maison sans chèvre et sans cage à fromages était autrefois une exception. Elle est très vieille latsézire, juste un peu plus jeune que la chèvre qui elle, nous accompagne depuis 10 à 15000ans. (Le mot "la tsézire" est paru fin mai dans La Gazette Web)